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Un regard sur le Laos ...

Le Laos situé au cœur des pays de la péninsule indochinoise, est le plus petit Etat de l’Asie du Sud-est continental et aussi l’un des moins peuplé de la région, avec une population d’environ six millions d'habitants.

Bien qu’enclavé dans les terres, le Laos est béni par le long cours du Mékong, artère vitale qui nourrit, transporte, arrose, et qui est source d’inspiration de croyances et de traditions. Tous les autres pays du bassin du Mékong entourent ce beau pays, de l’amont vers l’aval : la Chine, le Myanmar (Birmanie), la Thaïlande, le Cambodge et le Viêt-Nam.

Les peuples apportent chacun leur contribution, culture, traditions et artisanat à l’ensemble du Laos. Vientiane, la capitale, nonchalamment installée le long des berges du Mékong, offre une apparence calme. Le That Luang, stupa religieux aux lignes fines et gracieuses comme les bouddhas laotiens, construit au XVIème siècle, à l’apogée de l’histoire du Laos, est l’emblème du pays.

Luang Prabang, ancienne capitale royale à l’architecture préservée et inscrite au Patrimoine mondial par l’UNESCO, est un lieu saint. Isolée dans les montagnes du nord du pays, elle est un lieu où les légendes se confondent avec l’histoire, où les éléments géographiques deviennent symboles. Parmi ceux-ci, une montagne sacrée, le Phou Si, située à son centre entre les deux rivières, Mékong et Nam Khan, incarne un monde de paix. Ses nombreuses pagodes d’une beauté raffinée, alignées les unes après les autres, respirent la spiritualité et la paix. Elles sont les gardiens de la sagesse jusqu’à la fin des temps.

Le Laos c’est aussi des montagnes et des forêts abritant encore nombre d’animaux sauvages. Un ancien nom du Laos est Lan Xang, « Pays du million d’éléphants » ; peut-être est-il un indicateur légendaire du nombre d’éléphants jadis, ou du rayonnement du pays... ou de la grandeur de sa superficie...

Dans le sud du pays se trouve la plus grande chute d’eau de l’Asie sur le Mékong... où survivent quelques dauphins. Mais un pays ne peut pas être résumé par des descriptifs et des chiffres. L’essentiel se trouve ailleurs ... 


 

Laos, pays de paix, de poésie humaine... et d’humour raffiné.​

C’est un pays où, on peut se sentir à l’état pur, où les choses superficielles ne valent plus grand-chose, où l’homme montre son cœur. L’âme devient transparente comme l’eau claire qui sort des roches sous un soleil intense. Même la nuit on peut y voir le reflet de son âme comme celui de la lune sur l’étang au fond de la forêt.

Marchez au bord du Mékong… pendant que l’air chaud souffle du fleuve et caresse le visage avec douceur. Des rires planent dans l’air, évoquant l’humour d’autres conversations et conjuguant des images de situations drôles à des visages fendus de rire… Dans ce pays le temps semble arrêté... ou peut-être n’a jamais existé. Prenez le temps, on n’est pas pressé, il y a un moment pour tout... aussi bien pour la fête que pour travailler, pour chanter l’amour.Et justement, écoutez… une mélodie nous surprend… un son doux, mélodieux, parfois mélancolique

C’est à la fois la nature qui chante à travers des tiges de bambou et la voix des ancêtres qui transmettent leur sagesse dans l’air vibrant… Le son vient du khène, instrument de musique symbole du pays, appartenant aux musiciens lao aux cœurs de poètes. Ici, il existe une harmonie entre les êtres, une entente avec la nature, une trêve avec le temps...et de ceci découlent sérénité et tranquillité, terrains riches pour l’épanouissement du sourire, du respect, de l’appréciation des choses simples de la vie... 

Les gens y sont restés naturels, comme le pays, qui est largement laissé à la nature. Et cette nature, comme le sait ce peuple, est habitée par des « phi », des fantômes ; dans ses rivières circulent des naga, des dragons d’eau, et au fond de ses terres se cachent des génies et d’autres êtres mystérieux... Il faut les respecter, comme il faut respecter la terre qui nous est donnée, que nos ancêtres nous ont confiée.

 

Dans ce pays pauvre, la coutume pare les filles comme des princesses avec leurs sin (jupe) en soie, leurs offrandes pour la pagode portées en khan (bols) d’argent et leurs cheveux si soigneusement entretenus. Les pagodes, sont ornées d’or et sont décorées de fleurs exotiques. Les cœurs des gens sont riches en générosité et en solidarité, les maisons accueillent le visiteur avec politesse et lui offre de l’eau rafraîchissante dès l’entrée. Et puis le sourire vaut de l’or. Ce sont ces valeurs qu’il faut préserver et perpétuer.

Le comportement des Lao, du monde rural traditionnel, me semble hors des logiques du monde d’aujourd’hui, incompréhensible pour l’homme dit moderne. C’est comme si le peuple d’un des plus insignifiants des pays montrait au monde un chemin personnel qui assure un équilibre mental et social. Le savoir-vivre est là, le sens du partage aussi ; l’orgueil de l’individualité est maîtrisé ; la femme n’est pas soumise mais participe pleinement à la société ; et la fameuse expression bo pen gniang, « ça ne fait rien », montre le recul par rapport aux problèmes et aux déceptions, et permet d’éviter le stress et l’énervement. Mais on ne doit pas être aveugle, la vie est également difficile. Elle comporte des responsabilités, des devoirs envers les autres, des peines et puis des rémunérations parmi les plus faibles du monde. Cependant, tout y est porté avec dignité et honneur. 

Les Lao sont aussi proches de la vie...de la réalité de la vie... celle qui porte bonheur ou malheur ... où les événements heureux côtoient les maladies, les souffrances et les peines. Les Lao semblent avoir compris ou plutôt n’avoir pas oublié les choses importantes de la vie, telle que la famille, la simplicité et la joie de vivre, où l’argent n’est pas l’objectif le plus important. Mais tout ceci peut changer, notamment avec l’influence de plus en plus forte des cultures mondiales et la mondialisation. L’un des dangers de l’avenir, avec la mondialisation et la diffusion de produits et de comportements communs à tous les pays.

Une connaissance et des contacts avec d’autres cultures constituent une bonne chose dès lors que chacun peut garder son identité et sa richesse culturelle propre. Voilà la motivation à la source de notre projet, non pas un souci financier mais un réel souci pour l’avenir culturel du monde. Finalement, le respect et la tolérance que le visiteur étranger trouve au Laos devraient être réciproques.

On peut parfois avoir l’impression aujourd’hui que les gens venus des pays dits développés sont moins civilisés. Un simple paysan lao est, certainement, plus civilisé que l’homme “moderne” par son civisme, sa générosité, son respect des autres et l’aide apportée aux autres sans arrière-pensée. Il existe sûrement d’autres paradis sur terre, d’autres peuples qui ont trouvé une telle voie harmonieuse…

 

 

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